En tant que maire (1929-1969), Pierre d’Arcangues entreprend la rénovation, la construction et la décoration de la plupart des édifices qui se trouvent autour de la place “classée comme en 1942 au titre des sites et monuments naturels de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque».
Il utilise des matériaux de récupération très divers et fait appel à des artistes de renom :
• Le céramiste Cazaux (blason du Labourd, dossier de banc, statues de la Vierge, de St Vincent de Paul et de Saint Pierre…).
• Le sculpteur Bousquet (statue de Vierge à l’enfant).
• Le maitre-verrier Jean Lesquibe (pour un pigeonnier requalifié en chapelle).
D’après deux plans extraits des archives communales :
En 1831 (cadastre napoléonien), seuls existent l’église, le long du « chemin d’Arbonne”, son cimetière et sa benoîterie; en face, la ferme Achtal…
En 1872, le long du “Chemin vicinal ordinaire” un embryon de place se dessine avec les mêmes édifices. Mais à l’ouest, un presbytère est accolé à la benoîterie; et à l’est, la mairie voisine avec une aire “de jeu de paume” et une maison de l’école des filles jouxte le cimetière. Aujourd’hui, cette vaste place témoigne de nombreux aménagements conçus au 20e siècle, notamment le fronton (1929) et l’espace Achtal (avant 1930 boulangerie puis devenue auberge en 1930) avec sa terrasse ombragée plantée de platanes , deux grandes tables de schiste et d’anciennes roues de moulin à eau qui furent récupérées par Pierre d’Arcangues (quartier Alotz 1969). C’est sur les bancs de pierre bordant cette place du fronton que le Marquis d’Arcangues passait de longues heures en lisant son journal.
Sur le côté droit, accolé au mur du cimetière, le banc seigneurial à gradins est orné des armes sculptés d’Arcangues et surmonté d’une croix funéraire de réemploi entre deux discoïdales. Le jardinet qui le prolonge est fermé par trois discoïdales et garni d’un puits en fer forgé en forme de corbeille.